Tuesday, January 31, 2006

Reggae Women...

Il parait quasiment impossible d’écrire un article sur le reggae sans que les lecteurs soient immédiatement submergés d’images : des rastas bien sûr, la Jamaïque, la ganja, des plages de sable blanc sublimes, des lagons, un univers calme et serein…
Seulement voilà, la Jamaïque et le reggae ne sont rien de tout cela.

Cette île des Caraïbes est avant tout une ancienne colonie britannique, aujourd’hui encore très marquée par un certain puritanisme. L’Eglise y demeure très présente et les hommes y sont tout puissants, face à des femmes qui ne peuvent que se soumettre.

A cet héritage colonial, il faut ajouter les conséquences désastreuses de l’indépendance. En effet depuis 1962, les gouvernements se succèdent sans parvenir à surmonter les difficultés économiques du pays, impuissants face à la montée de la violence et à l’omnipotence des gangs armés par ces mêmes gouvernements.



En réalité, la Jamaïque est un pays aussi violent que pauvre et la vie quotidienne y est particulièrement difficile pour les « sufferers », les plus démunis.
Dans cet univers, bien loin des clichés que l’industrie touristique s’applique à mettre en scène dans quelques stations de la côte nord, les femmes occupent sans nul doute la place la plus inconfortable.

Comme dans tous les pays sous développés ou ravagés économiquement, être une femme n’est pas un avantage. Loin s’en faut.
Deux opportunités : se soumettre et survivre ou bien se battre et survivre.

Face à ce choix qui n’en est pas un, nombreuses sont celles qui ont préféré le combat. Et en Jamaïque, en l’occurrence, c’est essentiellement par la musique qu’elles ont réussi, petit à petit, à s’imposer parmi des artistes souvent machos, à l’image de toute une société, pour finalement faire reconnaître leurs droits.

A peu de choses près, il est possible d’opposer deux catégories de combattantes : les rastas d’abord, qui véhiculent un message d’amour universel, de respect et rejette toute violence, en particulier envers les femmes, et les autres, celles qui ont décidé d’utiliser les mêmes armes que les plus misogynes des hommes.

La position des femmes rasta est tout à fait intéressante puisqu’elles véhiculent l’image de femmes très fières et fortes. Pourtant leur position est pleine d’ambiguïté si l’on considère leur religion. En effet, rastafari qui est une philosophie de vie basée essentiellement sur le strict respect de l’Ancien Testament n’est pas particulièrement progressiste en matière de droits des femmes. Celles-ci doivent garder leurs cheveux couverts, ne porter que des jupes longues, pas de maquillage…

Néanmoins, il n’en demeure pas moins que ces femmes rasta, stars de la chanson à l’internationale, participent à ce que les femmes soient mieux considérées en Jamaïque.


A l’opposé, la deuxième catégorie de combattantes paraît d’autant plus intéressante que ces femmes ont eu l’intelligence de retourner contre les hommes les armes que ceux-ci utilisaient contre la gent féminine.

Par exemple, il existe depuis très longtemps dans la musique jamaïcaine des chansons que l’on pourrait qualifier de grivoises. Il s’agit du slack, qui signifie littéralement laisser-aller. Dans ces chansons, il est question de sexe et, comme si l’un n’allait pas sans l’autre, le machisme vulgaire en est la toile de fond. Cette branche du reggae était considérée comme un moyen de relativiser et d’aborder des sujets plus légers que le douloureux quotidien de l’époque.

Mais dès les années 1960, alors que l’un des artistes les plus connus du moment, Prince Buster, sort le tube Wreck a pum pum, les sexy girls lancent la contre attaque avec leur morceau Wreck a buddy, sur la même musique.

Wreck a pum pum
Tonight I want to wreck a pum pum
A fat, fat girl to wreck a pum pum
And if she's ugly, I don't mind
I'm feeling and fine to whine
So I want to grind, I want to grind, lord
When you go tear a pum pum
My dick is in a terrible state
Oh lord, good lord, give me the fate
I want to sit and wait till it
Because if she's ugly, I don't mind
It's not her face, her bodyline, boy
When you go tear a pum pum
Getting drunk won't do no good
Till a fat, fat girl come chop up di wood
My dick is getting the better of me
Look at my pants-front and you will see
A rod is there, stiffer than me, lord
When you go tear a pum pum
Tonight I want to tear a pum pum...

Wreck a buddy
I need a man to wreck 'im buddy
A big, strong man to wreck 'im buddy
And if he's ugly, I don't mind
He has a dick and I want to grind
I want to grind, I want to grind, oh
A wreck, a wreck 'im buddy
My skin is in a terrible state
Oh lord, good lord, give him the fate
I want to lie and whine 'till eight
And if it's big, I do not mind
I want to grind, I want to grind, oh
Me a go crash 'im buddy
Getting drunk will do you good
Use your brush to stiff up your wood
The stiffer the wood, the longer the stay
For when it's big, you can push it my way
Push it my way, and let it stay
I broke, I broke 'im buddy

Cette réponse des femmes aux hommes marque le début d’un long combat où les artistes féminines n’auront de cesse de répondre à leurs homologues masculins en utilisant leurs modes d’expression pour combattre leur misogynie.

En effet, puisque la société jamaïcaine des années 1970-80 baignait encore dans un machisme ambiant, les femmes décidèrent de prendre le micro comme les hommes pour souligner les limites de cette misogynie.
A l’époque, la mode est aux « deejays », c’est-à-dire les premiers « rappeurs », qui ne chantent plus sur la musique mais parlent de manière plus ou moins saccadée et rapide sur les morceaux. Une série de femmes deejays voit alors le jour avec des textes très revendicatifs comme par exemple Sister Charmaine en duo avec Peter Metro sur le morceau Dibi dibi girl où les deux artistes jouent le rôle du mari et de son épouse, le premier accusant sa femme d’être une mauvaise maîtresse de maison et la seconde reprochant à son époux de ne pas l’aider le moins du monde dans les tâches ménagères.

Un peu différemment, près d’un demi siècle plus tard, des femmes se sont imposées dans le dancehall music, une autre branche de la musique jamaïcaine, dans la lignée du reggae.
Dans ce milieu où sexe et machisme sont une évidence qui ne mérite même pas d’être discutée, les artistes féminines n’hésitent pas à chanter des paroles parfois obscènes, en évoquant le tabou de la masturbation féminine ou encore en se battant contre une tradition qui voudrait que les hommes jamaïcains, et les rastas notamment, ne pratiquent pas le cunnilingus pour ne pas se salir et s’abaisser devant la femme.

Toutefois, le slack, comme son nom l’indique, ne parle que de sexe, et donc, si revendications il y a, elles demeurent strictement sexuelles.
En outre, il serait malhonnête de ne pas voir dans ce genre musical une forme de pornographie qui rend la revendication très délicate et qui pousse de nombreuses artistes à tomber dans une mise en scène du sexe aussi vulgaire et dépourvue de combat que celle des hommes.


Néanmoins, dans le dancehall des années 1990 et 2000, de nombreuses chanteuses se sont tout de même fait une place sans chanter du slack. Parmi celles-ci, Lady G est une artiste qui a fréquemment connu de grands succès sur l’île tout en condamnant la violence conjugale et en prônant l’égalité entre les sexes, notamment dans la chanson Equal Rights.

Il semblerait donc qu’en utilisant un des moyens d’expression favori des jamaïcains, à savoir la musique, les "reggae women" soient parvenues à faire entendre leurs voix et à réaffirmer leurs droits les plus élémentaires, qu’il s’agisse de droits sexuels, de respect ou d’égalité hommes-femmes dans la société.

Monday, January 30, 2006

Diet time...

That's true, my life is nothing but a succession of diets.
But this time it will be totally different. I need to lower the quantity of food I eat to live longer. Yes sir.
It has been proved that one would live much longer ingesting less calories per day.



Actually I must admit that I don't know a lot of very old obese people.
Try to think about a really old person, a hundred-year-old one. Just try, close your eyes and think about it.
You see this person is not fat at all : he is an old bag completely dry.

It's just awful when you focus on. You are already considered as merely ugly when you're obese, you are tired just by going out of your bed, you sweat just by puting on you socks, you can't buy sexy low-prices underwear AND you won't live long...
Well according to my description of an obese life, it may be better... but actually, I really think it's unfair.
It seems that even Mother Nature don't want to take care of her obese children and do her best to get rid of them as soon as possible...

As for me, I should probably try to be careful with cakes and pizzas if I want to live long enough (20 years?) to see Armageddeon.

Thanks God, George Bush must be conscious of this issue and he is doing absolutely all he can to accelerate the process.
Fuck Kyoto. Long life to Bush. Diet rules.

Wednesday, January 25, 2006

Coffee drinkers...

Sometimes, a good link is better than a long speech.

If you drink coffee every day you haffi know that the money you spend in this drink almost never go to the coffee farmers.
Ok. You'll tell me that's the same with many other things. But actually, it seems it's even worst concerning coffee.
Have a look and spread the word.

Monday, January 23, 2006

Quand la gauche essaie de comprendre la jeunesse...

ça donne ça. Et oui, c'est pathétique.

Franchement je n'ai pas de problème avec Libératoin, notamment parce qu'ils ne sont pas aussi à droite que Le Monde, journal de gauche, tout le monde le sait.
Mais là franchement... ce petit guide à l'usage des bobos de gauche qui veulent rester branchés... on dirait que ça a été écrit tout spécialement pour Jack Lang.


"Le jeune aime beaucoup s'habiller. Le vêtement est un accessoire de séduction. Il existe plusieurs tribus vestimentaires. Meme les jeunes de banlieues font attention à leur apparence...."


Putain mais ça fait 20 siècles que ça dure!!! Elle est où la surprise?!

Non sérieusement, c'est de loin l'article le plus pathétique que j'ai lu ces derniers mois... même l'Express n'est pas allé si loin!

Sunday, January 22, 2006

Are you really that post modern?...

All right Jess, this one goes for you.

I know you like the fight. You are a warrior. the kind I like!

But if you want to know how good you are in fighting people, test yourself and go there.

You'll love it.

Thursday, January 19, 2006

Drug addiction...

Yesterday, I have been travelling throughout the country to go to my boyfriend's place. It was pretty long so I had time enough to read several crappy stuff.

Among them, there was this small article from the Journal of Neuroscience. It was said that the children who hadn't have enough affection when they were very young had more "chance" to become drug addicts.
To prove this, they have separated young rats from their mothers, 3 hours a day. Then if they were proposed to inject themselves heroin with a pedal, they became addicted which was not the case with the "loved" rats.

If I were a marketing director for the gang of Cali, looking for new markets, I would definitely forget Israel.
Jewish mothers just killed the business !

Tuesday, January 17, 2006

Business Woman...

I just spent my whole day working on financial analysis. No need to tell you how boring it is.
Of course I don't want to work on banking or something like this.... well at least I think.
Since this morning I have some doubt.
I caught me imagining what my life could be if I was a business woman...

Oh my God !
WTF is the matter with me?! Just by thinking I could be a rich working girl, I'm already betraying all my principles! I just failed to stick to my principles... it must be the worst sin ever!

I was dreaming I would wear a suit, have a cell phone, a big car, a secretary... And actually, it was good to fantasize about my business woman life.
Please Jess, if you read those lines just beat me next time we meet.

If I become one of dem, it means this school I hate definitely altered me. I refuse this to happen!!
Bye bye the suit, the phone and all this shit.
I'll make money, for sure, but I'll do it my way and all I'll keep from the business woman uniform will be the garter belt and the purse. That's more than enough!!

Monday, January 16, 2006

This fucking pink ballet skirt...

When I was 3 years old, my mother made me join a dance class...
She did because she had a lot of fun shooting me in my pink ballet skirt.
But as she is definitely the less objective mother in the world, she also did it thinking I would surely become a top dancer.

I tried. I failed.

All I won as a dance competition is a "shake-your-ass-battle" in a very ghetto night club, which is no that glorious when you know I have a fatty pum pum...
Anyway, all this to say something like this never happened with my body.

Thanks God, there are still some pics to recomfort mummy...

Guess what? I finally decided it was worthy.

Actually I'm pretty sure almolst nobody gonna read this, unless Jess... I'm sure she gonna do it at least once, and that's already a good reason to go on.


For the others, those who gonna spend some time around by mistake : you haffi know my life can be funny for those who don't live it. I'm the kind who walks through a desert and go straight in the only dog turd 1000 miles around...


One more thing : sometimes, i'll write in french, sometimes in english : there is no rule, it's all about feelings, music, sex, politics, in a word, it's all about life.

Then, do just like dem, enjoy before it's too late.